France : témoignage du responsable des cours

Même si à ma connaissance, aucune personne n’a continué la pratique de sahaja yoga au sortir de prison, les détenus ont appris à se relaxer, se calmer, et à développer une approche positive de leur situation.

J’aimerais vous faire partager une de ces expériences très révélatrices de l’impact de ces méditations.

Je me trouve dans une salle assez vaste, les prisonniers sont libres d’y venir. Le gardien laisse la porte ouverte 5 à 10 minutes puis il m’enferme avec le groupe. Ce sont souvent de nouvelles personnes qui viennent curieux de ressentir cet état.
Un jour, un détenu, à l’apparence très dure et au physique costaud est entré dans la salle ; tous les prisonniers se sont alors tus. Il était très en colère et soliloquait, disant à tord et à travers « je vais les tuer, les bousiller… » Un malaise s’était vraiment installé, et lors d’un instant, je dois avouer que j’eu un doute quant à ma présence dans ce lieu.
En me demandant ce qui allait se passer, car j’étais seul au milieu de tous, j’ai pensé qu’il fallait le laisser se calmer. Plusieurs minutes après, alors qu’aucun changement n’intervenait, j’ai pris la parole en disant : « Je ne sais pas ce qu’il t’arrive dans ta vie, mais puisque tu es venu, je vais m’adresser aux autres comme à toi et commencer la séance ». A la fin de la présentation, en demandant si certains voulaient faire l’expérience de la réalisation il a répondu « oui, mais je sais que c’est bidon, cela ne me fera rien. »
Je lui ai demandé de mettre ses mains vers moi et de me dire ce qu’il ressentait. Au départ il me dit : « rien du tout, c’est nul ». Puis, tout à coup, il a ressenti la fraîcheur au dessus de sa tête et son visage s’est ’illuminé. Se levant d’un coup il dit à l’assemblée « Vous avez vu les gars, dans la vie, il faut être positif. » Depuis, il a changé de prison.

C’est pour ce genre d’expérience que je mène ces séances de méditation depuis plus de trois ans. Les émotions sont fortes, les découvertes sont toujours étonnantes et les prisonniers tirent un bénéfice évident de ces séances. Non pas que ces personnes vont changer totalement du jour au lendemain, mais elles auront découvert un aspect de leur personnalité qu’elles ne connaissaient pas : qu’elles pouvaient ressentir la paix et le calme dans le silence, ne serait-ce que pendant le temps de la méditation.

publié par sahaja yoga en prisons