vendredi 20 août 2010

Concert dans une prison tchèque

Les témoignages de 3 membres de Sahaja Yoga

D'abord Kamila

En novembre 2003, nous avons organisé un concert avec notre orchestre "le Vent dans les Mains". Nathalie a été inspirée par l'expérience de Sahaja Yoga en Hollande avec leurs programmes en prison. Il y avait aussi 2 hommes -venant régulièrement pendant presque un an aux programmes à l'extérieur- qui travaillaient dans la prison d’ Opava.

Derrière 10 serrures de sécurité, à l'emplacement de l’ancienne chapelle, nos musiciens ont joué le « tourbillon vibratoire » pour 50 femmes condamnées. Elles étaient 200 à vouloir assister, mais 50 seulement ont été choisies.

Et vraiment les vibrations étaient presque palpables avec les voix de notre groupe musical "le Vent dans les Mains". Les femmes réagissaient sans contraintes, faisaient l'exercice de la réalisation avec grande joie et se communiquaient leurs impressions. À la fin du programme le groupe a joué la chanson "Au revoir" et nous leur avons donné des prospectus.

J'ai compris que dans l’endroit le plus sombre se trouve parfois une grande lumière.

Le pire en venant était nos appréhensions inutiles.

Kamila

En prison dans Opava
Notre première rencontre avec les habitantes involontaires de ce fort si bien gardé a eu lieu dans un large couloir bordé de cellules.

Nous n'étions pas dans le département des cas les plus lourds ; donc les cellules étaient ouvertes et les prisonnières libres dans le couloir. Nous avons attiré immédiatement leur attention. Les gardiens nous ont amenés dans la salle où le concert devait avoir lieu. Le hall s’est rempli lentement. Un responsable nous a présentés.

Et nous avons commencé. Personne ne savait à quoi s'attendre, elles de nous et nous d'elles.
Nous avons présenté la première chanson. C’était « Ganesha Ganesha »…Des détenues ont alors demandé : "qu’est-ce que Ganesha ?" Ondra a répondu. L'atmosphère était étonnante après la première chanson.

Les yeux des femmes ont commencé à briller comme des étoiles ; la joie et la spontanéité ont commencé à se manifester. C'est le rêve de tous les musiciens d’avoir un auditoire comme celui-ci avec un coeur si ouvert.

La plupart ont senti leur énergie intérieure pendant la méditation menée par Ondra. Quelques dames décrivaient avec enthousiasme la colonne d'énergie montant de leur tête …
Nous avons chanté et ensuite Lenka a chanté un raga. Toutes les femmes écoutaient avec attention et méditaient. Ondra a alors commencé à chanter « Vishva Vandita ». Cela a déclenché une ovation ne finissait pas …

Nous avons donné des prospectus avec la description de la méditation. Un surveillant a dû les distribuer car les prisonnières se battaient pour en avoir.

Quand nous sommes sortis de la prison, nous étions tous épuisés ; mais heureux d’avoir pu donner quelque chose à ceux qui en ont le plus besoin …

Marek

Les remarques d'une chanteuse


J'ai été étonnée de constater que la plupart des prisonnières étaient si jeunes … Cela me prenait au dépourvu et avec la gorge serrée je me disais : « filles, que faites vous ici .. ? »
Une fille s'est confiée à Ondra : elle a été condamnée à 5 ans …

Alors quelque chose d'incroyable est arrivé : Lenka a demandé à l'auditoire de s’asseoir avec les paumes ouvertes sur les genoux. Les jeunes femmes étaient assises sur le sol avec des jambes croisées et les yeux fermés. Et croyez-le ou pas, quand j'ai entendu toutes les prisonnières chanter le mantra OM d’une si belle voix, j'ai eu envie de pleurer ; et j'étais peu inquiète de ne plus pouvoir continuer à chanter à cause de l’émotion.

J'avais le sentiment que nous chantons rarement si bien : uniformément et dans le rythme. Peut-être était-ce grâce à notre désir de leur donner autant de lumière. Elles ont été notre auditoire le plus reconnaissant.

Certaines ont pu sentir leur Kundalini même avant l’exercice de la réalisation.
Beaucoup d'entre elles avaient des questions de chercheurs …

A notre sortie, le soleil a percé les nuages et a brillé au-dessus nos têtes. Je ne m’étais pas sentie depuis longtemps si remplie d’un tel sentiment de sécurité !

Marta

Publié par Sahaja Yoga en prison

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