Méditation pour des jeunes délinquantsj

Rosalyn nous parle des cours de méditation Sahaja Yoga qu'elle a donnés à des jeunes délinquants de Staffordshire en Angleterre en 2006.

Tous les détenus avaient entre 15 et 17 ans.

Tout d'abord je ne savais pas vraiment comment aborder ces garçons. Leur attention n'allait pas durer longtemps. Aussi ai-je d’abord utilisé des mots simples.
Sept garçons sont venus à cette première méditation et leur professeur d’art dramatique est venu avec eux aussi.

Ces 7 garçons étaient chahuteurs, mais pas agressifs et vraiment tout à fait polis. Certains étaient très embarrassés et baissaient la tête au début ; mais heureusement il y avait un garçon hardi et franc qui a servi de ' porte-parole' pour le groupe. Il a posé beaucoup de questions.

J’ai commencé par une session de relaxation simple, avec de la musique et des exercices de respiration profonde. Ceci en leur demandant de mettre leur attention au sommet de leur tête.

J’ai demandé ensuite à ces jeunes ce qu’ils avaient ressenti. La moitié du groupe a dit se sentir très relaxé. D’autres ont éprouvé de la pesanteur et beaucoup de chaleur.

Certains ont demandé : « qu’est-ce que cela peut m’apporter ? », « pourquoi ai-je senti de la chaleur ? »
Les garçons les plus tranquilles parlaient maintenant beaucoup plus et échangeaient leurs impressions. Certains ont dit qu'ils ne pouvaient pas se détendre ; mais leurs yeux avaient changé, leur comportement était plus ouvert, détendu et gai.

Nous avons alors eu une conversation sur la liberté et comment les choses pourraient changer pour eux, à leur libération. Le « porte-parole » a parlé de ses projets et de ce qu’il attendait de la vie. Cela a aidé certains autres à parler eux aussi.

Puis je leur ai demandé de se calmer et nous avons abordé la session de la Réalisation.
Comme leur attention allait plus vers l’intérieur, ils sont devenus plus détendus et sont entrés progressivement en méditation. Ils ont tous déplacé leurs mains sur les chakras et se sont concentrés sur les affirmations intérieures comme demandé.

A la fin de l’exercice, j’ai regardé les garçons. Peu importe ce qu’ils avaient fait dans le passé, peu importe de quel contexte ils venaient ; je pouvais voir l'innocence pure des petits enfants sur leur visage pendant qu'ils méditaient. J’ai ressenti de l'amour pour eux à ce moment là. Et un grand sourire m'est venu en même temps que des larmes.

Quand nous avons fini la session ils ont tous ouvert les yeux et tous rayonnaient. Un garçon qui n'avait rien senti un peu plus tôt et qui était resté longtemps les bas croisés, avait le visage détendu et les yeux brillants.
Un prisonnier nous a dit que pendant qu'il méditait il a senti une vieille colère remonter en lui ; à l'école il jetait des chaises autour de lui quand il se sentait ainsi en colère. Mais cette colère est ensuite partie pendant la méditation.

Puis le surveillant est venu pour les ramener à leur cellule. Certains sont alors revenus vers moi et m'ont demandé de continuer les sessions de méditation.

Rosalyn

Publié par Sahaja Yoga en prisons